Souvent laides, les zones commerciales des périphéries urbaines doivent se refaire une beauté. En choisissant le bois, certaines transforment avantageusement l’environnement visuel des entrées de villes.
” Le bois permet de sortir du modèle monolithique des boîtes rectangulaires en tôle, peintes avec les deux-trois mêmes couleurs “, assure Vincent Muet, architecte de l’Atelier 10, à Nantes (44).
Apparus dans les années 1970 avec le lancement des hypermarchés, et généralisés dix ans plus tard avec le boom des enseignes, les bâtiments commerciaux des zones d’activités se sont montés ” le plus vite possible, au moindre coût, sans aucun souci esthétique ” regrette lui aussi Emmanuel Baudoin, architecte à Saint-Malo (35). Heureusement, les mentalités changent. Les pouvoirs publics, en charge de la qualité de l’environnement, encouragent aujourd’hui les belles réalisations et les matériaux nobles.
Et certaines zones commerciales font dès maintenant l’objet de plans de réaménagement.
Le bois personnalise et esthétise
Naturel et ancestral, le bois permet à la fois à une enseigne de mieux s’intégrer dans un paysage semi-rural et de se différencier des sempiternels ” cubes en acier ” déjà trop vus. Il s’impose de lui-même sur tous les projets ayant à cœur le beau, le moderne et le naturel. ” Les ossatures bois très modulaires se découpent à l’infini et permettent une grande créativité “, ajoute Vincent Muet.
Au bout du compte, l’architecture en bois dégage une originalité naturelle, faite d’élégance et de convivialité qui lui sont propres. Du coup, les constructions bois n’ont pas besoin de recourir à des excentricités architecturales (mâts, enseigne) d’un goût discutable pour attirer l’œil. ” Au contraire, on peut jouer à fond la carte de l’intégration en utilisant la végétation “, confirme Vincent Muet. La verdure va à merveille aux surfaces commerciales en bois. Les paysages des entrées de ville ne s’en portent que mieux.
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